
Aujourd’hui, j’ai envie d’aborder un sujet qui me tient particulièrement à coeur parce que j’aime tellement la différence
Je vais parler de faire son coming out… sortir du placard… autant d’expressions qui font mal quand on prend le temps d’y réfléchir. Mal parce qu’elles sont lourdes de secrets, de mal-être, de manque d’acceptation pour qui on est sans l’avoir choisi. Mal parce que derrière la libération, il y a l’enfermement, la peur, les moqueries… Aujourd’hui, en écrivant ces lignes, c’est aussi aux générations futures que je pense, parce qu’il est crucial de leur expliquer les choses avec un esprit OUVERT (et quand c’est expliqué simplement, ça fonctionne super bien !)
Sortir de la sacrosainte “norme établie” (mais par qui et de quel droit ??) en matière de genre et de sexualité, on le sait, c’est parfois très compliqué. D’ailleurs, on parle de faire SON coming out, mais en réalité, il n’y a pas qu’UN coming out… il y a ensuite toutes les autres fois où il faut de nouveau se confronter à cette maudite norme, subir l’intolérance encore et encore. On peut donc parler de coming out à répétition. J’invite celleux d’entre vous qui ne font pas face à ce questionnement à y réfléchir. Parce que c’est dur, usant, et puis c’est PAS JUSTE
En matière de sexualité, on me demande souvent : j’aime ceci ou cela, est-ce normal ? Cette question me fait toujours le même effet : ça me tord les tripes. Encore une fois, dans le consentement et la légalité, OUI ! C’est normal ! Mais en vrai, j’ai envie de dire : on s’en fout de la norme !!! En quoi cela gêne-t-il qui que ce soit que chacun.e vive sa sexualité et son identité de genre comme iel l’entend ? Où est le danger, et pour qui ? On cherche à ces questions des tas de réponses, mais pourquoi chercher des réponses à des questions qui n’ont aucun sens ? Doit-on faire un coming out quand on préfère le beurre à la margarine ? Le vert au jaune ? Être brun.e ou blond.e ? Pourquoi n’y a-t-il pas de “norme” à ce niveau et pourquoi en faut-il absolument une en matière de genre et de sexualité ? Et puis pourquoi faut-il absolument avoir une sexualité en “adéquation” avec son genre, aussi ? Est-ce qu’on pourrait juste laisser les gens être bien dans leur baskets tels qu’ils sont ? (Merci !)
Dans ce contexte, j’aimerais partager avec vous un document tout simple et très percutant, qui met en perspective ce que vivent les personnes homosexuelles – en l’occurence – et plus généralement toutes les personnes qui ne se définissent pas comme hétérosexuelles, lorsqu’elles font leur “coming out”. Dans l’absolu, ça vaut aussi pour les personnes non cisgenre (cisgenre = dont le genre ressenti correspond au genre qui lui a été assigné à la naissance) : on ne parle souvent de coming out que pour la sexualité, pourtant, le coming out de genre existe aussi !
Ce que j’aime dans ce document (merci au certificat en Genre & Sexualité de l’ULB), c’est qu’il met en évidence de façon flagrante l’absurdité derrière le fait de considérer l’homosexualité comme un problème – et par extension, TOUTES les différences.
Je vous en souhaite bonne lecture !