
1001 sens, c’est peu dire… « Faire l’amour », une expression qui recouvre autant de réalités qu’il y a d’individus. Aujourd’hui, j’aimerais interroger cette notion. Qu’y a-t-il derrière ces mots ? En termes d’actes, d’attentes, d’émotions, d’implication, d’identité, même ?
Dans le langage courant, faire l’amour, c’est avoir des rapports sexuels quand on est amoureux. Et pourtant, lorsqu’on en discute autour de soi, on se rend compte que bien des gens voient les choses autrement.
Pourquoi faire l’amour impliquerait-il nécessairement des sentiments ? Ne parle-t-on pas de cuisiner avec amour lorsqu’on s’implique dans ce qu’on prépare, même si on le prépare pour soi-même, sa famille, ses amis ? Ne peut-on donc pas faire l’amour sans être amoureux.se ? Et puis, ça veut dire quoi, être amoureux.se ?
Pourquoi faire l’amour impliquerait-il nécessairement des actes sexuels ? Où se trouve la limite entre des caresses non sexuelles et les caresses sexuelles ? Quid de tout le reste ? Ne peut-on pas faire l’amour uniquement en embrassant quelqu’un.e ? En lui faisant un massage ? En dansant avec ellui ? En le.a regardant, pourquoi pas ? Les personnes asexuelles peuvent-elles faire l’amour à leur manière ? Les libertin.e.s féru.e.s de jeux sexuels font-iels l’amour en soirée libertine ? Il me semble évident que s’iels en ont envie, oui. N’est-ce pas l’intention qui compte, le partage, le désir de donner du plaisir à l’autre, et pas uniquement d’en prendre ? En réalité, et c’est un peu ça la magie, chacun.e a son avis sur la question. Je vous invite donc à démystifier cette expression et à regarder au-delà des mots. Mettre de l’amour dans nos rapports, de la connexion, que ce soit pour une heure ou une nuit, ça fait du bien ! Ça n’engage à rien, surtout si les choses sont dites. Un moment de tendresse si on en a envie, sans promesse. Ça permet aussi d’atténuer cette impression d’être un objet pour l’autre. Essayez, et vous verrez.
Bien sûr, certain.e.s recherchent justement ce côté déshumanisé, femme ou homme objet, qui peut être très excitant. Et si les partenaires sont sur la même longueur d’ondes, parfait ! Ce que j’essaie de dire, c’est qu’il y a mille et une façons de vivre cette union des corps et que la peur de s’attacher, la peur de souffrir, nous coupe d’un monde fabuleux auquel rien ne nous empêche d’accéder, en réalité.
Faire l’amour, ça peut être une façon de dire « je t’aime ». Mais pas que ! De même que ne pas faire l’amour ne signifie pas qu’on n’aime pas ou plus ! Cette dernière croyance mène d’ailleurs souvent à des abus : « tu ne veux plus faire l’amour avec moi, c’est que tu ne m’aimes plus ». Si c’était si simple, ça se saurait ! Sans vouloir tirer de conclusions hâtives, ça sent surtout la culpabilisation… et le manque d’estime de soi – et de l’autre. L’amour, on peut l’exprimer de tellement de manières différentes ! N’oublions pas que la personne avec qui l’on a un rapport sexuel est avant tout un être humain, avec des émotions, des joies, des peurs, des espoirs… même si elle ne les montre pas.
Quelques exemples d’interprétations : qu’est-ce que c’est, faire l’amour ?
Et pour VOUS, c’est quoi ?
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