Le violentomètre pour prendre conscience

Laure Bouquery coach de vie et sexologue à Schaerbeek Bruxelles
Sexualité, relations & rapport au corps
LGBT transidentités intersexuations
Sexologist & Life Coach in Schaerbeek Brussels
Sexologa & Life Coach Bruselas

Aujourd’hui, j’aimerais rappeler que la violence dans la relation amoureuse, ça n’arrive pas qu’aux autres…

On se croit à l’abri parce qu’on se considère non violent.e, parce qu’on pense savoir mettre ses limites ou comprendre ce qu’est le consentement, parce que ça ne nous est jamais arrivé, ou au contraire, parce que ça nous est déjà arrivé et qu’on s’est juré de ne plus retomber là-dedans, qu’on soit victime ou bourreau…

Les mécanismes de la violence dans le couple sont complexes et personne n’est à l’abri. Derrière le mot violence, il y a plusieurs réalités. Lorsqu’on pense violence, c’est surtout à la violence physique que l’on fait référence, parce qu’elle est plus visible. Pourtant, il existe d’autres types de violence qui peuvent être tout aussi destructeurs mais ne se voient pas.

Nombreux.ses sont celleux qui ignorent que certains de leurs comportements sont violents, parce que notre société nous apprend que l’amour dépasse tout. Ce sont les dérives de l’amour romantique : la jalousie extrême, la manipulation, l’intrusion dans l’intimité de l’autre “sous prétexte qu’on est ensemble et qu’on n’a rien à se cacher”, le chantage affectif, le non consentement, et encore bien d’autres comportements totalement inadéquats, tout ça, c’est de la violence, et ça peut faire d’énormes dégâts. Chez les femmes comme chez les hommes.

Je vois souvent passer des posts de personnes qui décrivent des situations de couple d’une rare violence, qui réalisent que ce n’est pas normal mais qui sont malheureuses dans le déni parce qu’elles n’arrivent pas à comprendre comment on peut dire aimer quelqu’un et la.e traiter ainsi. Accepter qu’on est victime de violence, comme accepter qu’on est violent.e, c’est difficile. Les personnes victimes de violence culpabilisent, se sentent nulles, sont souvent très affaiblies et déprimées, et restent dans un système totalement toxique parce qu’elles ne savent pas quoi faire pour que ça s’arrête (ou n’ont pas la force de le faire). Quant aux personnes violentes, elles se laissent souvent déborder par leurs émotions sans parvenir à faire le nécessaire pour sortir du cercle vicieux, parce qu’elles ne sont pas conscientes de la gravité de leurs comportements, ou parce qu’elles ont honte.

Voici un petit outil bien fait pour avoir un aperçu de quand la situation n’est plus normale, quand il faut réagir : le violentomètre, “un outil d’auto-évaluation, avec 23 questions rapides à se poser, qui permettent de repérer les comportements violents et de mesurer si la relation de couple est saine ou au contraire, si elle est violente.”

Votre relation de couple n’est pas sereine ? Posez-vous les questions en toute franchise : suis-je victime de cela ? Est-ce que je fais cela ? Parce que sans remise en question, pas d’issue.

Une fois la violence identifiée, comment réagir ? Lorsqu’on est victime, réagir, ça peut être poser ses limites clairement, quand c’est encore possible, pour faire changer les choses. Souvent, ça demande un vrai travail sur soi. Pour réussir à faire cela, on peut se faire accompagner par un pro (psy, coach, par exemple). Et quand c’est trop grave, il faut sortir de la relation. Se faire accompagner pour partir, et pour se reconstruire après, c’est essentiel. Et si l’on vous quitte en vous reprochant vos comportements violents, faites-vous aider, vraiment. En sortir, éviter de reproduire le même schéma dans vos relations suivantes, c’est possible. Ne laissez pas la honte ni le déni vous empêcher d’avancer.

Il y a tellement à dire, mais aujourd’hui, je préfère laisser les spécialistes vous en parler. Intéressé.e par le sujet ?
Je vous invite à suivre un “workshop en ligne pour déconstruire les mythes et prévenir les violences”, organisé par l’association No-body is Wrong.

Sachez qu’il existe également de nombreuses associations qui peuvent vous écouter et vous aider gratuitement en cas de violences conjugales. N’hésitez pas à les contacter !

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